Mauvaise semaine pour un rebelle
La prison au PV n'a rien de bon mais lorsque l'on est un rebelle enfermé, ça commence à sentir le sapin.
Treat est un rebelle qui voyage régulièrement hors de ses contrées mais privilégie bien sûr la discrétion. Sans cela, un rebelle se fait bien vite dépouillé.
Un jour, alors qu'il était au PV, il décide de faire un peu d'exercice et de pratiquer quelques heures de chasse.
Quelle grave erreur. Le garde chasse de la province le surveillait depuis 2 jours au moins. Le rebelle rentra de sa chasse sans imaginer qu'il avait commis plus qu'un simple délit dans cette région. Il retourna dans sa planque habituelle, située au fond de la crypte, là ou personne ne pense aller chercher quelqu'un et où le calme permet des nuits reposantes.
Le garde chasse attendit qu'il ferme les 2 yeux pour passer à l'attaque. Huit policiers qui l'accompagnaient lui tombèrent dessus et se défoulèrent comme ils ne l'avaient pas fait depuis bien longtemps. Les coups et les cris plurent.
Le malheureux reprit ses esprits plus tard en entendant des rires autour de lui. Il observa la pièce. La cellule comptait pas moins de 6 prisonniers qui l'observaient le sourire en coin.
L'un d'eux se tourna vers lui. "Pas de chance l'ami, je suppose que comme la plupart des rebelles de ton genre, tu ne sais pas lire et tu n'as pas pu déchiffrer le panneau à l'entrée de la province. Tu as chassé sans permis. Et ici, ça équivaut pas loin à un crime." Les rires reprirent de plus belle. Le rebelle, conscient de l'importance de ne pas en dire trop, resta muet jusqu'au soir suivant.
Un de ses compagnons de cellule fit une proposition aux autres, sans aucune discrétion, de faire un peu d'exercice sur l'inconnu de passage. Treat s'en alla immédiatement appeler un gardien en lui demandant de le libérer et que sa position d'apatride le rendait vulnérable à tout citoyen du PV. La réponse du gardien fût sans appel. "Oui, tu n'es qu'un bout de viande. Ton seul droit est d'encaisser les coups de tes voisins." Il ajouta ensuite "Allez, je vais pas faire le saligaud. Donnes moi l'argent qu'il te reste. Au moins, il ne te le voleront pas. Je te le rendrai à ta sortie." Tout d'abord récalcitrant à imaginer cette hypothèse, il accepta finalement ce risque. Il savait que la nuit allait être sanglante.
Et elle le fût. L'inconnu des provinces rebelles pris une double ration de coups. Le moins acharné lui lâcha : " Faut pas nous en vouloir gamin. On est tous des gens bien tu sais. Mais... Que veux tu. On commence à devenir dingues enfermés ici. Alors bon. Fracasser du rebelle gratuitement, ça se refuse pas."
Les nuits suivantes furent moins dures pour Treat. Non pas que les brutes s'étaient assagies mais parce que lorsque l'on perd tout, dignité, biens et argent, on est déjà au fond. On ne peut que remonter.
Lorsque le moment de la sortie de prison arriva pour le rebelle, il ne restait plus que 2 prisonniers dans la cellule. Quand il passa devant le gardien, il compris vite dans son regard et dans son sourire empli de vice qu'il ne verrait plus trace de son argent.
Le rebelle repris la route de sa contrée, délesté de ses biens et ankylosé lourdement.
Sa silhouette boiteuse se perdit dans la forêt.
Herrmith