Plegis avala sa gorgée. Sa jolie compagnie le questionnait de sa voix douce et apaisante. Cela le changeait, toujours à se faire gueuler dessus par les Ashura, par les fonctionnaires qui ne voulaient pas reconnaitre leur incompétence et même par les animaux avant qu'il ne leur botte le derrière.
Malgré qu'il ne soit pas du genre à se confier, il avait engager la conversation. Son attente en était presque devenue agréable.
Elle semblait cependant très curieuse sur sa vie privée. Sa grimace, vite camouflée, esquissée à l'annonce de son mariage lui avait mis la puce à l'oreille. Soit il était tombé sur une rareté de ce monde soit c'était une entraineuse. De puis qu'elle connaissait les circonstances de cette alliance, elle avait retrouvé son véritable sourire et ne décrochait pas du sujet.
"Tu l'aimes ou pas?"
"Pas d'amour mais j'apprécie les femmes qui savent ce qu'elles veulent."
"Alors c'est comme si vous n'étiez même pas ensemble quoi?"
Plegis sentait où la fille voulait en venir. Détourner la question sur la fidélité était un de ses talents et il prévoyait la suite, qui ne tardât pas:
"Et vous faites rien non?"
"Même pas de bisous. Vous êtes très jolie mais..."
"Voilà une bien gentille attention, réciproque. Tu as quelque chose de prévu après?"
"Non pas spécialement mais..."
Elle posa son doigt sur ses lèvres et en approcha les siennes délicatement puis dériva sur l'oreille. Son autre main glissa sur le pantalon de Plegis, une caresse qui voulait tout dire. Elle lui murmura avec une voix des plus sensuelles: "Viens avec moi beau jeune homme, on va continuer notre discussion ailleurs." Puis sa bouche descendit le long de son cou, remonta sur son menton et frôla ses lèvres. "J'ai très envie que tu me révèles ta vraie nature." Elle se retira et l'entraina par la main vers les escaliers.
Plegis tenta de contrer les avances sans parvenir à la stopper. Son parfum bloquait ses sens et rendait ses pensées brumeuses. Il réussit à s'immobiliser au milieu des marches pour lui expliquer qu'il ne pouvait (et ne voulait pas non plus devoir par la suite payer pour cela, mais elle n'était pas obligée de le savoir).
Dans la seconde qui suivit son refus Mana entra, posa les yeux sur lui et l'entraineuse, regard qui se remplit d'éclairs.
"Plegis, lâche la main de la dame tout de suite! T'es mariée alors tu dragues pas! Infidèle!"
"Mais j'ai rien fait, c'est elle qui..."
"Descends immédiatement on s'en va!"
Le "dommage mon coquin" fut de trop et l'ajout d'un "à la prochaine mon lapin" dit justement assez fort pour arriver aux oreilles de Mana n'allaient arranger ses affaires. Il sentit un léger ton ironique et moquer.
"PLEEEGIIIIIIISSSS! Tu arrêtes tes avances à la dame et tu rappliques direct! je vais tout dire à maman!"
"Mais j'ai rien fait!"
"Tu trompes ta femme!"